Pour ceux qui encore quelques souvenirs cinématographiques des années cinquante, Pain, amour et fantaisie puis jalousie avec la très belle Gina Lollobrigida apportaient déjà à l’Italie la palme d’or du romantisme amoureux, de la séduction. Et de l’humour. Zidrou fait a sa façon le voyage dans un pays qu’il semble bien connaître et raconte dans Amore neuf histoires dont le sentiment le plus fort, le plus partagé par tous est le héros. Des couples italiens bien sûr vont vivre passion, drame, tentation sous sa plume et le très beau dessin de David Merveille.
Une terrasse de café, un écrivain qui rédige un polar, un couple, il et elle, qui s’aime. Il va y avoir une incartade et il cherchera par tous les moyens une autre femme pour lui rendre la pareille. Mais peut-il y arriver ? Une gondole à Venise, une femme seule et un gondolier abandonné, le hasard sur les canaux a parfois des velléités inattendues. La befana n’a jamais aimé. Donatella a subit le pire enfant. On passe à un rémouleur qui aiguise les couteaux et les sens d’Oriana. Le rémouleur va en avoir gros sur le cœur.
Amour mais drames à l’italienne, Roméo et Juliette, trahisons, passions, l’amour ne manque pas d’ingrédients et de pulsions diverses. Zidrou ne joue pas la carte de la comédie mais de la vie. Il fait certes sourire mais aussi apporte son lot d’émotion à ces amoureux transis. Ces portraits sont souvent doux, tendres mais la violence fait aussi partie de la passion. Toutes les histoires d’amour ne finissent pas obligatoirement bien. Zidrou a du tact, une grande finesse. David Merveille assure la mise en place, les images d’un bau trait clair, finalement assez italien. On pense à Giardino parfois. Un album hors normes et à la chute brillante.
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