Aurélie Wellenstein et Olivier G. Boiscommun au dessin sont allés faire un tour dans un monde où les océans et leurs habitants se vengent des humains qui les ont décimés. La Baleine blanche des mers mortes fait référence au moins par son titre à celle du capitaine Achab, à Moby Dick. Mais c’est une terre asséchée et où des fantômes marins reviennent voler leurs âmes. Un récit étonnant, prenant auquel on adhère en un instant alors qu’on aurait pu en craindre les détours. Aurélie Wellenstein a adapté son roman Mers mortes et son héros Bengale. Boiscommun dont le trait est toujours aussi exhalant s’est totalement plongé dans cet univers aride mais riche en leçons à en tirer.
La mer morte, les survivants d’une Terre dévastée tentent de s’accrocher mais qui avait prévu que le fantôme des ces mers mortes viendraient hanter les hommes ? Les marées hautes sont mortelles, et à durée variée. Les animaux sont unis par la vengeance et si on est repéré on meurt. Sauf une jeune femme que les méduses prennent pour l’une d’elles. Et que rencontre Bengale qui lui fait peur aux poissons. Il y a des exorcistes qui ont des harponneurs pour détruire ces créatures maléfiques, requins, baleines, cachalots ou tortues. Mais si on échoue le poisson vous tue en vous traversant. Le chef d’orchestre qui vit dans les ruines de l’opéra Garnier sous lequel une nappe d’eau géante existe encore. Il a un fils Jonas qui a été victime des fantômes. Une baleine blanche semble être la seule solution pour récupérer l’âme de Jonas.
Il y a bien sûr des messages dans cette fresque très soutenue et aux couleurs magnifiées. Des âmes qu’on arrache, un métro prison, Chrys la méduse, des sacrifices et la vérité qui éclatera, le drame est sombre. Qui est vraiment Bengale et que veut la baleine blanche géante ? De la poésie aussi et une symphonie en forme d’espoir pour toutes les âmes égarées sur une planète de plus en plus fragile.
La Baleine blanche des mers mortes, Drakoo, 15,90 €
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