Elle est la référence en matière d’art moderne américain. Georgia O’Keeffe est un monument plus ou moins connu par le grand public mais à laquelle une première rétrospective a été consacrée en France, une exposition exceptionnelle au Centre Pompidou jusqu’au 13 décembre 2021. Qui était Georgia O’Keeffe pas facile à décrire, à côtoyer, au talent fulgurant et exigeant. Luca de Santis signe le scénario de cette biographie qui remonte au début du XXe siècle et a été dessinée par Sara Colaone d’un trait sobre mais très révélateur par le montage même de ses pages, le jeu des couleurs.
Elle est dans son ranch en 1949 Georgia O’Keeffe, sale caractère qui recense les travaux de Stieglitz, photos, dessins. L’artiste se souvient de ses débuts en 1907 à New York où elle veut enseigner et placer son art au dessus de tout. Mais elle ne fait pas l’unanimité. Elle va devoir défendre son statut de femme. Elle va rencontrer Stieglitz, mettre au point son art tout en étant ce qu’on appelle une suffragette. Elle va enseigner au Columbia College en 1915 mais est atypique, hors normes. Elle est virée. Stieglitz sera son mécène et l’initie aux plus grands auteurs du moment. Stieglitz la prend en photo et tombe amoureux d’elle.
Talent et caractère, déterminée, sûre d’elle, délicat de travailler avec elle, Georgia O’Keeffe sera finalement au départ la faire-valoir de Stieglitz photographe et promoteur de l’art moderne aux USA. Une biographie qui est une aventure dramatique, un petit côté thriller, quelques base ssurréalistes dans l’illustration des pensées de l’autrice pas vraiment sympathique, les rapports ambigus avec Stieglitz, on reste un peu dérouté par le tout. Il faut ne pas hésiter à aller soit à l’exposition, soir regarder ses oeuvres sur le net. On comprendra alors l’omniprésence de la tête de bélier dans l’album qui se termine par une galerie de portraits des personnages.
Georgia O’Keeffe, Steinkis – Centre Georges Pompidou, 24 €
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