On savait que Dieu n’avait pas réponse à tout et pourtant avec Amen, Georges Bess (Dracula) est sur une piste. Enfin on dira que si Dieu existe il se pourrait qu’il l’ait rencontré, sait-on jamais. Dans cette variation d’expédition de Conquistadors en mal de richesse vison SF et d’Inquisition en moines en capuche, on découvre un tome 2 qui va donner des clés. Celles du paradis ? Ça c’est une autre histoire. Avec un héros maigrichon mercenaire, investit d’une mission secrète, Amen délivre un message clair, bien construit qui s’appuie sur un univers qu’on dira en partie inspiré par Moebius. Un compliment car Bess, étonne, détonne dans cette Colère de dieu revisitée et très bien dessinée.
Il est soucieux Ishoa, père prêcheur et sorte de guide d’une expédition sur Arcadia dont les précédentes ont disparu. D’un seul coup les mercenaires, les sherpas se sont entretués sous le regards d’humains chevelus qui flottent dans les airs. Ils ont ensuite disparu. Les inquisiteurs commencent à s’inquiéter dans un environnement de jungle gigantesque mais l’expédition se poursuit. Dans la deuxième base construite par la dernière expédition, tout est dévasté. Commence alors une marche forcée dans un paysage saugrenu. Maki a une faiblesse et Ishoa reste près de lui pendant que s’éloigne le reste de l’expédition. Soudain apparait dans les airs une créature échevelée qui semble vouloir qu’il la suive. Ce que fait Ishoa.
Suspense oblige, on ferme les écoutilles tout en pensant que c’est à partir de ce moment que Amen passe à la vitesse supérieure. De très belles pages pour des surprises étonnantes, des retrouvailles, une philosophie un peu facile mais qui séduit par sa dose d’espoir. Ensuite, Ishoa, l’heureux élu va enfin découvrir la vérité sur Arcadia. Des gros plans, un découpage clair, Bess exulte avec son héros qui redécouvre la vraie vie. Et donne un bel exemple de ses qualités graphiques.
Amen, Tome 2, Kurtz, là où rêvent les nébuleuses, Comix Buro Glénat, 14,95 €
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