Adapté d’un roman de Victoria Bishop, L’Île des oubliés est une saga familiale sur trois générations signée par Roger Seiter (Sir Nigel avec Gine) et Fred Vervisch au dessin (Le Juge Ti primé à Cognac). Le destin de gens lié à celui de l’île de Spinalonga qui abrite une colonie de lépreux. Ils sont arrivés à construire leur propre colonie mais la famille Petrakis va vivre à leurs côtés une tragédie à la grecque. Des femmes et des hommes qui vont s’affronter sur leur propre indépendance, leurs passions.
2001, Alexis, jeune archéologue vient passer l’été en Crète et passe par Spinalonga. Elle était accompagné de Ed, son compagnon. Alexi a grandi en Angleterre avec ses parents dont sa mère Sophia qui elle a été élevée en Crète, à Plaka. Alexis a décidé d’aller sur les traces de la famille ce qui ne ravit pas Ed. Elle part seule et un marin Gerasimo, muet, l’emmène sur l’île avec sa barque. Personne dans les vieux bâtiments mais tout semble indiquer qu’il y a eu une vraie vie autrefois malgré la maladie. Revenue à Plaka, elle contacte une amie de sa mère, Fiotini. Elle va peut-être en savoir plus ce la jeunesse de sa mère et pourquoi elle n’en parle pas. Sophia a demandé dans une lettre à Fiotini de tout lui dire, de lui parler aussi d’Anna sa grand-mère.
On part de 1939, des contaminations par la lèpre et la mise à l’écart forcé d’un enfant sur Spinalonga dont on découvre l’organisation étonnante. On traverse la guerre avec un nouveau médecin, de l’amour bien sûr mais des drames multiples. Exclusion liée à une maladie qui a toujours fait peur, Alexis va remonter la piste des non-dits de sa propre famille. Il faut aimer le genre mais avec une histoire bien menée où cependant le dessin unifie presque totalement les personnages féminins en leur donnant en apparence un âge similaire dont Alexis et sa mère.
L’Île des Oubliés, Éditions Philéas, 18,90 €
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