Il y a ceux qui s’extasient quand ils en croisent une aujourd’hui, pimpante et rutilante, anachronisme en tôle. Il y a ceux qui sont presque nés en même temps qu’elle, ont voyagé sur ses sièges suspendus, conduite et même fait un tonneau en sa compagnie, pris le coude dans la vitre avant qui se rabattait sans prévenir, ou fait le tour de France à 90 km/h en arrachant la capote par un coup de vent violent breton. La 2 CV, c’est une histoire de famille à nulle autre pareille. Ni la 4L, ni la R5 n’ont jamais atteint sa notoriété. C’était la voiture de tous. Un sorte de coccinelle en fait, sa seule concurrente sérieuse. Lui consacrer un album qui retrace son éternelle jeunesse se méritait amplement. C’est Monique Uderzo-Ott qui a raconté sa vie, Jérôme Eho qui est au dessin.
Venir chercher ses petits-enfants à la sortie de l’école en 2CV, c’est pas tous les jours même si les rejetons ont la honte. Pourtant avec Papy et Maly ils partent vers le Mont Saint-Michel et en profitent pour raconter raconter comment la Deuche est née bien avant la guerre, a failli ne pas lui résister et s’est offert une carrière de prestige internationale ensuite jusque dans les années 80. Mais le voyage semble ne pas être passé inaperçu. Increvable la 2CV qui va inaugurer les chevrons Citroën. On sort les sièges pour le pique-nique. La 2CV fera des rallyes, des courses de vitesse, d’enduro.
Elle sera la vedette de films comme celle de Bourvil dans le Corniaud. Boule et Bill en ont une. Il y a eu des modèles différents très nombreux, re-liftés, des camionnettes qui souvent seront la marque de la Poste. L’album est un recueil impressionnant qui lui rend hommage et repasse une belle couche de nostalgie sans oublier tous les aficionados qu’elle a encore.
La Fabuleuse histoire de la 2CV, Idées Plus Éditions, 14 €
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