Elles se sont rencontrées par hasard dans Paris occupée, de nuit en 1942. Et elles vont devoir s’aider si elles veulent s’en tirer. Deux passantes dans la nuit est signé par Patrice Leconte et Jérôme Tonnerre pour le scénario du film. Au dessin c’est Alexandre Coutelis qui magnifie cette fuite éperdue dont on avait dit qu’elle se suffisait à elle-même, sans rapprochement incertain avec La Traversée de Paris avec Gabin et Bourvil de Autant-Lara. Même si on est conquis par cette fin, par sa grande émotion et la qualité de l’histoire, on en reste un peu moins convaincu au niveau de certains détails qui peuvent difficilement échapper à un cinéphile.
Rendez-vous chez le docteur Monnier pour Arlette mais c’est un alibi pour trouver une adresse où se faire faire faire des faux papiers. Arlette y est allée à la place d’Anna pour qui sont les papiers. La police allemande et ses sbires français rodent. Anna ramasse une arme tombée de la poche d’un flic. Malgré les patrouilles elles arrivent au Jardin des Plantes et Anna raconte sa vie, ses débuts de prestidigitatrice, la rafle qui a emporté son père, comment elle s’en est tirée. Sur une péniche Anna trouve le faussaire mais le tarif est lourd. A tout point de vue. Arlette a l’idée d’essayer de trouver de l’argent auprès de son ancienne patronne.
Le duo Arlette-Anna est saisissant de force comme l’était celui formé par Martin-Grandgil, un gentil paumé du marché noir et un intello. Amies ou pas, Anna et Arlette ? Comment vont-elles s’en sortir ou pas de ce monde qui marche à l’envers, terrible et mortel ? Leconte est un grand du cinéma, son découpage, ses dialogues superbes dans l’album le montre une fois de plus. Deux femmes que tout oppose vont se trouver, se perdre pour mieux se retrouver. Le dessin de Coutelis dont un cahier d’esquisses clôture l’album est du très beau.
Deux passantes dans la nuit, Tome 2, Anna, Grand Angle, 16,90 €
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