On ne présente plus James qui fait aussi ses gammes dans le Fluide Glacial Été 2021. Cette fois c’est du James en Open Space, cette chronique acerbe et si bien vue du monde du travail, de l’entreprise avec son patron, ses employés qui se retrouvent en prime confrontés à un nouveau, défi enfin si l’on peut dire, celui de la Covid qui est venu pour de bon bouleverser les règles, rebattre les cartes et se faire un diabolique plaisir d’assister à ces remaniements qui pourraient bien remettre en cause bureaux et justement Open Space. Télétravail vous dites, allez avec James, l’état des lieux en 2021 après un an de révolution est une balade en terre inconnue devenue la routine que le magazine Challenges publie depuis de nombreuses années en gags demi-page. Dans le vif du sujet, James.
Reprise, vacances, embaucher ? On ne rêve pas non plus. Des Polonais importés, réformer encore un mot bizarre qui pourrait bien cacher des lièvres. On fusionne les CE, DP, CHST, mais l’inspecteur du travail va pouvoir mettre son nez partout. Horreur. Harcèlement, affaire Weinstein, pas un problème quand il n’y a pas de femmes dans la direction. Cynique. Et puis bonjour la pandémie. Télétravail car tousse, tousse et puis après tout à la maison, du bureau au lit ou à la télé, c’est plus mieux. Un patron qui découvre la vie de chômeur et découvre les Feux de l’amour, met ses salariés en chômage partiel, on va gagner des sous. Merci quoiqu’il en coûte. Le masque, la visio, le déconfinement qui précède le nouveau confinement, un patron y perd son latin mais sait rebondir.
Le bon vieux temps est-il rayé des tablettes ? James trace des portraits cinglants mais toujours pertinents. Du pris sur le vif qui colle à l’actualité avec ses piques, ses constats implacables. Open Space c’est l’entreprise à livre ouvert et ses réalités revisitées. On y est, on s’y retrouve et on rit parfois jaune. Sacré James, il a pris tout juste.
Open space, pandémie, télétravail et autres contrariétés, Dargaud, 9,99 €
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