Un autre titre dans la série fantastique mais cette fois dans le ton des Contes et légendes à contexte maritime. La Fille du quai n’est pas on s’en doute un signe de bonheur éternel pour celui qui la voir. Un peu dans le style dame blanche que Haurel à huit ans a le malheur de découvrir avec ses yeux d’enfant. Dès lors sa vie et la fille du quai ne vont faire plus qu’un, pour le pire plus que pour le meilleur. Alexine et au scénario avec Fabrice Meddour (Après l’enfer) qui assure aussi le dessin. Un ouvrage troublant sur de malédiction éternelle et dévastatrice.
Il se jette d’une falaise en se souvenant qu’il y a bien longtemps une calèche a été attaquée par des voleurs sur un pont. Elle est tombée dans le fleuve, un père est mort, son fils a été sauvé par des Gitans, puis devenu un membre de la famille. L’enfant se nomme Haurel et personne ne savait pourquoi son père avait soudain fuit en calèche. Haurel est devenu un gamin dont jamais les pieds ne touchent le sol. Il saute, bondit et soudain a vu sur le qui une dame avec son ombrelle. Il a huit ans et s’évanouit. Tous sont intrigués par sa vision mais il faut l’éloigner très vite de la mer. Car qui a vu la fille périra par elle. Haurel et Hissa qu’il considère comme sa sœur vont être vite confrontés à un drame.
La montée en puissance du drame, la fille du quai qui s’empare du corps et de l’âme du héros, le suspense aussi car la fin n’est pas si évidente heureusement, tout fait de ce conte réaliste une vraie narration bien scandée par Meddour dont on connait tout le talent. Il y a a le conteur bien sûr, le destin en dents de scie, le pourquoi d’un Haurel qui ne veut plus toucher le sol. Et un mystère meurtrier glaçant. Un très bon bouquin en one-shot à privilégier pour l’été.
La Fille du quai, Glénat, 15,50 €
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