Têtue, ambitieuse, intelligente, elle avait décidée qu’elle serait reine, mariée au sultan quoi qu’il lui en coute, toujours souriante mais prête à piquer tel un cobra royal évidemment. Roxelane la Joyeuse était partie de loin à la cour de Soliman qui n’était pas un facile. Du harem au trône elle n’a pas encore terminé son parcours d’obstacle la favorite enjouée. D’autant qu’il y a de la concurrence. Un personnage d’exception pas vraiment connu mais que Virginie Greiner au scénario et le dessinateur Olivier Roman font revivre car elle vaut le détour.
Un enfant pour Soliman, un fils, c’est un bon début pour Roxelane. Pendant ce temps, en 1522, à Rhodes le sultan qui faut la guerre apprend la bonne nouvelle avec son copain Ibrahim. Un héritier c’est du bonheur mais pas pour la favorite précédente dont le fils perd tout ses droits. A moins que le très ambigu Ibrahim influence Soliman. Retour à la maison et le sultan va tout droit chez sa belle sans saluer sa mère. Roxelane a étudié toutes les lois turques et veut trouver le moyen d’être enfin épousée alors qu’elle n’a que 19 ans. Il va falloir qu’elle fasse le ménage et qu’elle élimine Ibrahim dont les relations avec le sultan sont plus qu’amicales. Sauf que Ibrahim est nommé Grand Vizir. Mais Roxelane ne va pas se laisser faire.
Une politique sans scrupules, rouée, douée, manipulatrice qui ne se contentera pas de la seconde place. Même si on lui met sur sa route tous les obstacles dont une belle brune. Roxelane a ses espions, ses informations, ses réseaux. Dans ce tome 2 on se rend compte de son génie extraordinaire qui va lui permettre de régner sur l’empire ottoman. Un thriller très moderne en fait que l’on découvre parfaitement mis en scène et raconté par Virginie Greiner. Olivier Roman a peaufiné son dessin pour cette ascension irrésistible et à tout prix.
Les Reines de sang, Roxelane, La joyeuse, Tome 2, Delcourt, 14,95 €
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