Et non ce n’est pas en 2000 qu’a eu lieu l’apocalypse mais en l’an 1000, au moins dans Les Âges perdus. Et du sérieux qui renvoie pour des millénaires l’humanité, ou ce qu’il en reste, dans des grottes dont elle a va avoir du mal à sortir. Mais les humains vont retrouver leurs génomes de chasseurs, de tribus, de clans et leur curiosité d’explorateurs. Jérôme Le Gris récupère le principe de la réadaptation humaine au milieu, à l’apprentissage recommencé. Son histoire mise en images par Didier Poli (l’excellent Cinq Terres) est à la fois une grande aventure et une réflexion sur la force du genre humain à faire face aux pires catastrophes, à renoncer à ses tabous.
Big Bang en 1000, et une pluie de météorites qui ravage la Terre, détruit tout. L’homme retourne à la caverne, la nature reprend ses droits, les animaux s’adaptent. Peuvent alors commencer les Âges perdus et le début d’une nouvelle ère. En Anglia, bien plus tard, un groupe s’approche du Fort des Landes. Les clans s’échangent les forts au fil des saisons et des chasses comme lieux de résidence dans un semblant d’ordre. Mais cette fois Elaine et son père Primus accompagnés de guerriers veulent prendre le tour de ceux d’Arghana, le clan des Lunes. Autour les écorcheurs, bêtes gigantesques et sauvages rodent. Ils attaquent le groupe et tuent plusieurs guerriers. Au fort, il y a un secret que Primus a découvert, celui de l’engrain, le blé qui peut enfin être cultivé, ne plus pousser au hasard. Finies les famines et la poursuite des hordes sauvages d’animaux pour survivre mais ce serait renoncer aux coutumes séculaires.
Ce serait bien sûr trop simple et convaincre un monde de superstitions, de croyances et de violences va être compliqué. Et si ne plus il faut aller voir ailleurs. Mais Primus a un trésor et sa fille va devoir être l’exploratrice des terres des meutes, traverser la mer des Aigles, où peut-être est le salut. Quatre albums au programmes de la quête d’Elaine pour savoirs qui gagnera chasseurs nomades ou cultivateurs sédentaires. Un flash-back en fait sur notre propre histoire dans une saga post-apocalyptique très bien menée par Le Gris (Serpent Dieu).
Les Âges perdus, Tome 1, Le Fort des Landes, Dargaud, 14,50 €
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