Des histoires courtes tout ce qu’il y a de plus historiques que ce soit sur les faits ou les héros, Monsieur Le Chien et L’Odieux Connard au scénario ont sévi en faisant le choix de mettre en exergue des méconnus prestigieux. A leur façon s’entend et pour publication dans Fluide Glacial. On va donc retrouver l’As des As de l’aviation française en 14 ou les fusiliers marins de Dixmude en Belgique, haut fait d’arme terrien pour des matelots, ou encore le très étonnant Mad Jack Churchill et sa cornemuse terrifiante. Sortis de l’ombre et mis en évidence, ces héros oubliés envahissent Le Théâtre des Opérations.
Allez, on commence par celui qu’on connait presque par cœur, René Fonck. Un œil d’oiseau de proie, une précision diabolique, un tueur de pilotes teutons, 75 officiels, qui a eu un grand tort, survivre à la guerre contrairement à un Guynemer qui par sa disparition en 1917, lui a volé la vedette. Fonck, c’est la mort qui fauche, il abat six avions allemands en un jour. Bon après il est côté Pétain mais ce qui n’est pas étonnant pour un ancien de 14-18. Il fera de la Résistance, sera arrêté par des FFI de la dernière heure. Bref un cas mais un vrai grand pilote de chasse inégalé. On reste dans les airs mais en 1941, avec Anna Iegorova qui va faire des pieds et des ailes pour devenir elle-aussi pilote de guerre. Une femme, bof on dit les Russes mais ont fini par l’accepter et elle a cassé de l’envahisseur teuton encore. Sauf que faite prisonnière, elle est considérée comme une traître par ses copains à sa libération. Ce qui a été le cas de tous les captifs soviétiques par leur propre pays. Torturée, elle qui est héros de l’Union Soviétique pour ses 277 missions de guerre, on finit par la libérer et ne sera réhabilitée que beaucoup plus tard.
On passe sur les autres, sur la ratatouille niçoise flanquée aux Italiens par l’armée française des Alpes en 1940, ou Super Albert qui en 14 encore a valu a lui tout seul une division entière. Les deux auteurs sont des passionnés d’Histoire, ils le disent et ils le prouvent. Ils aiment aussi l’humour parfois vache mais qui jamais ne dénature le propos historique, l’authenticité des faits. On découvre, ou redécouvre, ces petits grands moments mis en images avec émotion, hommages à des gens normaux qui sont devenus extraordinaires.
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