Ils avaient du répondant les évadés de la ferme destinés à l’abattoir local. Néo, ex-vedette du petit écran, enfin d’une pub, cochon au demeurant à la retraite pour obésité, mène la meute. Une vache, un veau, une brebis, un taureau, un chien, un coq enfin une poule, direction Pig Island qui serait le paradis pour les animaux. Sauf que c’est loin et qu’ils ne savent pas vraiment où c’est le paradis. Dans le tome 1 de L’Arche de Néo, qu’on avait aimé, de cette saga animalière, Stéphane Betbeder et Paul Frichet au dessin plus couleur ont marqué des points. On les a pris en amitié cette belle troupe de futurs barbecues qui se rebellent. Dans l’air du temps, l’Arche de Néo. De l’humour, de l’émotion et de jolies astuces scénaristiques auxquelles on s’amuse à croire.
Arrivés au bord de l’océan il s’interroge le troupeau. Néo avoue y être allé à l’instinct. Ferdinand la poule qui se prend pour un coq montre un prospectus pour Pig Island qui les fait rêver. Ils prêtent serment d’arriver au but. Ils finissent par comprendre que leur île pourrait être en dehors du dessin qui rend fou, la carte de France. Bruce le taureau n’est pas optimiste. Néo fait cavalier seul et les autres se retrouvent pris au piège d’une épicerie d’autoroute. Pas question d’être traçable pour les ruminants qui arrachent leurs étiquettes d’oreille. Seul Bruce fait de la résistance. Sur le parking, un magicien relâche un pigeon qui était un partenaire et a perdu le sens de l’orientation. Coq et brebis ont réussi à s’échapper mais le magicien les repère. Et il est hypnotiseur.
Des péripéties en pagaille, des caractères affirmées, une star du monde équestre et du show-biz, un cirque aux carnassiers devenus des sédentaires, sans oublier le vilain matou qui est toujours là, il y aura des élus et des aventuriers qui ne reculent devant rien. Le dessin est parfait, très évocateur ce qui pour une fable animalière est indispensable. La suite promet.
L’Arche de Néo, Tome 2, Remède de cheval, Glénat, 14,95 €
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