Des records toutes catégories confondues, de Hergé à Bilal, Franquin, Giraud mais aussi pour des auteurs plus « jeunes » comme Jacamon ou Lauffray. Deux ventes se sont donc déroulées le 14 mars, une première vente « Tintin » et la seconde édition de la vente Bande Dessinée et Illustration organisées en partenariat avec la maison Christie’s. Au total, elles ont réalisé 5.897.700 € (frais inclus, hors TVA). La démonstration que désormais la BD a pris sa place au plus haut du marché et est devenue aussi une valeur sûre en placement.
Dans une salle comble, trois commissaires-priseurs se sont relayés pour adjuger les 456 lots proposés qui ont su séduire des collectionneurs provenant de 16 pays différents. Plus de 23% des lots ont été adjugés sur internet via Christie’s Live qui a enregistré 93 nouveaux clients.
Daniel Maghen, expert de la vente a pu déclarer : « Ces très bons résultats démontrent une fois de plus que le marché de la BD est en constante progression. Nous sommes très fiers des records obtenus aujourd’hui, notamment pour Jean Giraud et Edgar P. Jacobs. Le partenariat organisé avec Christie’s pour la seconde année consécutive nous prouve que le 9ème art a sa place au sein du marché de l’art international. » Après la belle exposition organisée à New-York au début du mois, c’était au tour de Paris d’accueillir les 456 planches et illustrations qui ont attiré 2666 visiteurs en 3 jours. Enfin à noter le beau geste d’Uderzo qui a offert une planche au profit des familles des victimes de Charlie Hebdo. Cette planche tirée de l’album Les Lauriers de César a été vendue à un enchérisseur présent au téléphone pour la somme de 157 500 €. Documents Christie’s.
Les ventes Sotheby’s et Christie’s à une semaine d’intervalle ont fait exploser la côte de certains d’auteurs. Le seul inconvénient pour les collectionneurs lambdas est que la BD devient une bulle spéculative où ces derniers n’ont plus leur place.