Une ligne claire à faire pâlir d’envie Ted Benoit (presque), un garagiste de fortune qui adore les histoires d’espionnage, les années cinquante à Bruxelles, Rodolphe après Centaurus avec Leo, a donné vie à un privé atypique, décontracté et beau gosse. Au crayon, c’est Louis Alloing qui avait signé avec Rodolphe La Marque Jacobs.
Il s’ennuie ferme Robert Sax en cette année 1956. Veuf, son garage dont il a hérité marche grâce à sa secrétaire au look d’Ava Gardner et à son mécano Raoul. Cela va lui laisser le temps de se pencher sur une affaire que lui signale un copain libraire. Il a assisté à l’enlèvement en pleine rue d’un client qui aurait dissimulé dans sa boutique un crayon contenant un microfilm. Sax récupère l’objet qui est identifié comme un cadeau bizarre qu’aurait fait la CIA à des agents de l’Est. Curieux. Mais Sax remonte la piste et découvre qu’une voiture à énergie nucléaire pourrait bientôt voir le jour.
Du polar et de l’espionnage mélangés à bonne dose, des manipulations, on est vraiment en pleine guerre froide dans une ambiance où tous les coups sont permis. Sax a un petit côté à la Chandler. Les espionnes sont belles et ressemblent à Grace Kelly. Un album très divertissant car Rodolphe sait peaufiner un scénario, bien dessiné par Louis Alloing avec des influences de Giardino et de Cabanes pour les visages des personnages.
Robert Sax, Tome 1, Nucléon 58, Delcourt, 14,95 €
Articles similaires