Margot de Vigan explore la vie de quatre héros du quotidien, un père, une mère et leurs deux filles, encore un brin gamine mais à l’aube d’une adolescence qui s’annonce réjouissante. Parents mais presque… est une belle chronique d’aujourd’hui mais dans laquelle, à quelques détails près, la plupart des générations pourront se reconnaître. Parents, un sacerdoce auquel personne n’échappe, pour le meilleur toujours, bien sûr. Un joli trait souple et expressif qui cerne, avec humour et tendresse, le plus beau métier du monde.
Victor, le père, Bonnie, la mère, et les deux pestes, Ana et Lou, une famille quoi. Ce sont leurs tranches de vie qui se déroulent, page à page, en scènes vives et authentiques. Elles sont géniales les deux sœurs. Souvenirs intimes des sœurs De Vigan auxquelles Margot a déjà donné un album ? Intemporelles ces réactions épidermiques, cette absence totale d’intérêt pour l’aspirateur, la chambre rangée ou le repassage. Un objectif les filles, la majorité. Quand à Bonnie, de temps en temps elle aimerait bien un stage sur une île déserte. Et Victor ? On y pense à Victor, père entouré de trois femmes ? Car filles ou épouse, il est seul mâle dans la caverne. Et pas dominant, on sait ce que c’est, croyez-moi. Enfin, l’essentiel c’est qu’ils s’aiment car la route est longue mais le temps passe vite. Il faut apprécier chaque instant.
Les dessins de Margot de Vigan sont des bouquets de fleurs ou de fusées de feu d’artifice. On les adore Victor et Bonnie. Trop vrais comme diraient leurs filles. du vécu, sobrement mais joliment mis en dessin. Des constats, des prises de vue, de l’humour et de l’amour, une famille à l’état brut.
Parents mais presque…, Vents d’Ouest, 18,50 €
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