Une histoire délirante, comble de la bêtise, de l’intolérance, de la stupidité universelle. Nous sommes en 1814 près des côtes anglaises. Un navire français fait naufrage. Les habitants du village de Hartlepool ne trouve qu’un rescapé vêtu d’un uniforme et d’un bicorne. Napoléon et la France sont deux ennemis héréditaires des Anglais et les pécheurs de ce petit village vont exercer leur vengeance aveugle sur ce « Français » qui n’est en fait qu’un singe, mascotte du navire échoué.
Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau ont mis en place, décrit et raconté le destin peu commun de ce pauvre singe confronté à la bêtise humaine, à une forme de racisme ordinaire qui est en fait international. Aucun des habitants n’a dépassé les limites de son village, tous ancrés dans des certitudes basées sur des bribes d’informations. Mort aux Français, le singe payera le prix accusé en prime d’être un espion.
Le dessin de Moreau a le charme des bons illustrateurs, du fond, un trait élancé, expressif et vivant. L’histoire de Lupano a la saveur des drames inévitables mais prévisibles.
Le Singe de Hartlepool, Delcourt, 14,95€
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