Un conte picaresque, tendre et émouvant, empreint de mélancolie et d’humour, Zanzim dont on avait beaucoup aimé Ma Vie Posthume avec Hubert, envoie son héros, intrépide aviateur séducteur, s’écraser sur une île qu’il croit déserte. Il va vite s’apercevoir que des femmes sont les reines de l’îlot mais que c’est à son tour de devenir un jouet entre leurs mains.
Céleste Bompard, roi de la voltige en coucou de bois et toile, est embarqué dans la grande guerre. Pilote de talent, il se voit confier une mission de confiance, rapporter à l’arrière les lettres des Poilus écrites à leurs épouses. Pris dans le feu ennemi, son avion est abattu et Céleste se réveille, surprise, sur une île déserte avec ses lettres. Céleste survit comme il peut, jette une bouteille à la mer et tombe par hasard dans une grotte d’où il débouche dans une partie de l’île peuplée de femmes. Elles sont toutes plus belles les une que les autres hormis une vieille sorcière et l’homme âgé qui leur sert de reproducteur. Céleste, s’il veut survivre, doit charmer ces femmes redoutables.
Une très belle histoire qui oscille entre rêve et réalité, bien menée par Zanzim avec délicatesse. Ses femmes sont belles, fières et indépendantes face à un Céleste tout feu tout flamme qui saura les séduire avec intelligence. On l’envie, le Céleste. Il saura tirer leçon de cette belle évasion au pays des Amazones auxquelles Zanzim a donné tout leur relief.
L’Île aux femmes, Glénat, 19,50 €
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