Un second tome qui a du souffle, celui d’Asgard par deux poids-lourds de la BD, Xavier Dorison et Ralph Meyer. Une balade au bout du monde pour une poignée de volontaires à la chasse d’un monstre marin, le Krökken. Vikings un jour, Vikings toujours.
Sous la houlette du vigoureux et courageux bien qu’unijambiste Asgard, ils étaient cinq au départ à traquer le serpent monstrueux, murène de la taille d’un immeuble de dix étages. La bête a de la ressource. Ils ne sont plus que trois. Et pas pour longtemps.
La belle Kristen sera la première à mourir de cette traque impossible. Asgard va se livrer peu à peu et on découvrira tout de ce personnage de cœur et d’acier. Les grands froids vont scander la marche au combat des deux survivants à jamais liés.
Dire que les rebondissements se succèdent à un rythme effrénés est faible. On est pris aux tripes par ce combat hors normes jusqu’à la dernière image. Le dessin de Ralph Meyer a la fougue et l’élégance de celui d’un Giraud. Pas mal, non ? Et puis Meyer c’est aussi Page Noire, une autre écriture graphique.
Quant au scénario de Dorison il a à la fois de la poésie, de la tendresse, de la fougue et une maîtrise de l’épopée au sens grec du terme. On a comparé cette saga en deux tomes à Moby Dick. Erreur. Le propos est différent et surtout plus humain que le texte de Melville, au demeurant mythique, dominé par l’obsession malsaine du héros. Superbe ce Asgard.
Asgard, Tome 2, Le serpent-monde, Dargaud, 13,90 €
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