Une autre sortie aujourd’hui dans la ligne du Fantômas publié ce matin. On est toujours au début du siècle en pleine guerre de 14. Et le héros Silas Corey, détective à ses heures et ancien héros du front, un peu tueur parfois, va travailler pour plusieurs employeurs en même temps. Fabien Nury, excellent scénariste de Il était une fois en France ou La Mort de Staline est à la manœuvre avec talent accompagné au dessin de Pierre Alary. Un feuilleton en forme de diptyque qui a une classe folle.
Silas Corey est un cynique auquel le Tigre, Clemenceau qui ne rêve que de revenir au gouvernement en 1917, va demander de l’aide. Un journaliste qui a disparu aurait mis la main sur la preuve de l’existence d’un réseau d’espionnage allemand dirigé par le sinistre et mythique Aquila. Le 2e Bureau français a aussi des intérêts dans l’affaire et embauche Corey qui désormais joue sur deux tableaux. Une riche industrielle dans l’armement offre aussi une prime à Corey s’il retrouve le journaliste.
On se bouscule autour de Corey, un brin Sherlock Holmes flanqué d’un Watson indochinois très dévoué et doué. Avec sa canne épée et un flegme très britannique, Corey remonte la piste et bouscule son monde. Action, finesse d’écriture, un vrai souffle que Nury a insufflé à son Silas Corey pour lequel on a de l’affection immédiatement. Un côté Rouletabille panaché d’Arsène Lupin, une recette qui a du goût et du nerf.
Silas Corey, Tome 1, Le réseau Aquila, Glénat, 14,95 €
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