Riff Reb’s termine son cycle maritime avec Hommes à la mer. Après A bord de l’étoile Matutine et Le Loup des mers, après avoir donc adapté Mac Orlan et London, il a décidé de mettre en images des nouvelles toutes bien sûr avec les flots pour cadre, des histoires de marins, d’hommes perdus ou envoûtés par la mer, maîtresse insatiable et cruelle.
Huit textes ont inspiré Riff Reb’s. Les Chevaux marins de Hodgson ont un grand-père scaphandrier et son petit-fils fou de son hippocampe pour héros. La mer les réunira à jamais. Mac Orlan revient avec La Chiourme, bagnards galériens, capables du pire et Le Grand Sud, une poignée d’aventuriers perdus sur le Pôle. On a aimé les Trois gabelous, des douaniers qui auront eu le tort de voir de près les fantômes d’un équipage pirate. Conrad aussi avec Un Sourire qui marquera pour toujours un commandant. Un humour noir et acerbe, celui de London dans Le Naufrage, petit chef d’œuvre de l’absurde. Poe et un conte noir avec Une Descente dans le maelström. Retour à Hodgson avec Le Dernier Voyage du Shamraken, équipage de nobles vieillards revenus de tout.
Riff Reb’s a entrecoupé ses histoires en images d’extraits illustrés de grands textes, L’Odyssée ou Les Travailleurs de la mer, Le Sphinx des glaces de Jules Verne. Le tout est homogène, peut se lire de façon décousue. On passe d’une nouvelle à l’autre avec la mer comme guide, en toute liberté, marqué par la force des auteurs adaptés par Riff Reb’s qui n’avait pas trouvé un récit unique à mettre en scène comme dans ses deux précédents albums. Reste que ces histoires de marins valent bien qu’on s’embarque avec eux sous le trait toujours aussi élégant et précis de Riff Reb’s.
Hommes à la mer, Noctambule, Soleil, 17,95 €
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