Eric Stalner fait sa rentrée. Un Long silence lui permet de nous offrir un voyage à la fin du XIXe siècle au sein des immigrants qui arrivent à New York. Parmi eux Will Campbell, un jeune garçon qui simule d’être muet et sourd et à qui la vie réserve son lot de surprises mouvementées. Un bon Stalner, bien balancé et toujours superbement dessiné avec ce trait qui lui est si personnel.
Pas de chance pour William Campbell. En débarquant avec sa mère à New York, il est pris dans un attentat dans une gare. Sa mère meurt et William, qui se fait passer pour sourd muet réussit à se faire envoyer dans un institut spécialisé. Mais avant que la bombe explose, un homme les avait averti du danger. Est-ce-lui le terroriste ? William se forgera une réputation de dur à l’institut dont il sort avec une formation de comptable. Sa seule piste pour retrouver les auteurs de l’attentat, une carte du Pink Flamingo, un cabaret louche où il va se faire embaucher et retrouver l’homme qui l’avait mis en garde. Dès lors le destin de William oscille entre son besoin de savoir et sa vie qui prend un tour dramatique tout en jouant de sa fausse infirmité comme d’une arme.
Eric Stalner a donné vie à un héros atypique qui sort de l’ordinaire. William Campbell, faux sourd muet, a une carte de plus à jouer. On le croit sans danger et on parle sans détour. Campbell va se servir de ce pouvoir de dissimulation bien sûr. Belle reconstitution aussi du New York de la fin du XIXe siècle d’un crayon qui ne cesse de progresser.
Un Long silence, Tome 1, Le Pink Flamingo, Glénat, 13,90 €
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