On les avait laissés accrochés à une croix au pied des remparts de Carthage. Horodamus et Berkan avait décidé de profiter de l’attaque des Romains contre la ville pour faire main basse sur le trésor de Carthage. Avec eux la belle Tara et Antigone, un prêtre grec pas net. Dans ce deuxième épisode et conclusion, ils ont des soucis les amateurs d’or et de bijoux. Tanquerelle et Appollo finissent en force.
On les délivre de leurs croix, le Gaulois et le Numide. On leur propose même de s’engager dans les mercenaires de Rome. Mais c’est le trésor qu’ils veulent et qu’ils ont commencé à piller avec l’aide de Tara la vestale et d’Antigone. Les Carthaginois sacrifient leurs enfants à leur dieu, Baal-Moloch, mais les Romains prennent la ville et ne font pas de quartier. Massacre à tous les étages pendant que les larrons sortent par un souterrain les sacs bourrés d’or. Mais à trop en vouloir on dépasse les bornes. Seule une partie de la ville résiste encore.
Les destins se rejoignent pour le pire mais avec panache. La dernière citadelle va jouer le tout pour le tout. Malheur aux vaincus. Une tragédie qui a bien eu lieu que cette destruction volontaire de Carthage sur les ruines de laquelle Scipion a fait verser du sel pour que jamais elle ne soit reconstruite. L’histoire d’Appollo mélange réalité et fiction, personnages au charisme et à l’humour percutant, scénario à grand spectacle et scène intimistes. Tanquerelle joue sur les ombres et les ambiances nocturnes ou les batailles colorées, les traits marqués des héros, la peur dans les regards et la haine des Romains. Une fresque ramassée et impressionnante, de très haute volée.
Les Voleurs de Carthage, Tome 2, La Nuit de Baal-Moloch, Dargaud, 13,99 €
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