Le premier tome avait été une découverte. Metropolis, de Serge Lehman et Stéphane De Caneva, offrait, pour une fois depuis le début de la mode des uchronies, une vision novatrice et pertinente de ce qu’aurait pu être la monde si la France et l’Allemagne ne s’étaient pas fait la guerre en 14. Une belle page de science-fiction. Dans ce tome 2 on suit toujours les inspecteurs Faune et Lohmann qui enquêtent sur la mort de trois jeunes femmes.
Après l’attentat qui a dévasté le monument de la Réconciliation, trois corps ont été découverts dans les sous-sols de la tour qui le surplombe. Faune est descendu sous la place et découvre qu’il y a une crypte qui ne figure pas sur les plans. Une chambre secrète est aussi dissimulée dans un pilier non loin de là où ont été découverts les corps des trois femmes. Quel rapport entre l’attentat, un tueur armé d’un fusil et ces caches ? Aidés par le docteur Freud, les deux flics sont aussi confrontés à des manifestations politiques qui remettent en cause les bases de Metropolis et au suicide du promoteur qui a construit la tour. Peu à peu l’enquête les conduit à une base où sont préparées des expéditions spatiales et d’où pourrait provenir l’explosif de l’attentat.
Hormis la trame romanesque excellente, peaufinée, les allusions à Fritz Lang et à M le Maudit (et bien sûr au film Métropolis), c’est le dessin qui tient le haut du pavé. Le trait est bourré de talent, le graphisme est bouillonnant d’idées, de pistes. Le tome 2 tient les promesses du premier. On est pris aux tripes dans cet histoire hors normes où se côtoient Einstein, Freud, Briand et même un peintre du nom d’Adolf Hitler. Couleurs parfaites de Martinos.
Metropolis, Tome 2, Delcourt, 15,95 €
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