Une balade, un conte fantastique et picaresque, Philippe Squarzoni est un drôle d’auteur. Son Mongo est un troll met en scène deux vieux pilleurs de cimetières et une sorcière, le tout dans un monde improbable, moyenâgeux, où se mélangent humains et monstres en tout genres, lutins, araignées géantes et gobelins. Des innocents incontrôlables les deux vieux qui iront au bout de leur destin.
Duane et Cameron détroussent les cadavres dans les cimetières ce qui ne les rend pas sympathique aux populations. Cameron dit rechercher sa mère. Duane a un cœur d’artichaut ce qui va lui valoir de tomber amoureux de la belle Claire, une sorcière et magicienne qui va partager leur route et sauver Cameron d’un gros Gobelin qui lui tranche une main. Duane est aussi poète quand il ne tente pas d’arnaquer quelqu’un. Ce sont deux dinosaures, Duane et Cameron dans un monde glacé et cruel. Un lutin rejoint le groupe où il va semer la zizanie. Mais Cameron va l’éloigner à ses risques et périls.
Il y a une belle part de philosophie dans ce récit qui prône le carpe diem, profiter de la vie. Même si on en a plusieurs comme Claire. On ne sait jamais quand elle s’arrête et qu’un lutin vous veut du mal. De la fantaisie, une pincée de rêve, des influences dont celle du peintre Jérôme Bosch pour le dessin des personnages, on est pris au cœur par les aventures de Duane et Cameron.
Mongo est un troll, Delcourt, 15,95 €
Articles similaires