Staline, pseudonyme révolutionnaire Koba, a des soucis. Dans l’ancien camp où il a été détenu avant 1917, un tableau sur lequel il figure avec d’autres membres du parti perd ses personnages. Koba décide d’aller voir sur place et donne son titre au récit fantastique de Jean Dufaux sur un dessin de Régis Penet et des couleurs de Nicolas Bastide.
Il fait le déplacement le Petit Père du Peuple jusqu’en Sibérie. Dans un ancien camp de déportés politiques, il n’ y a plus rien, personne ne peut y aller. Sauf Staline, ex Kouba. A l’extérieur des créatures bizarres rodent, femmes et hommes nus qui semblent immortels. Katia et Sonia, survivantes de la zone, les rejoignent et, désormais initiées, attendent qu’arrive le puissant visiteur qui a fondé un musée à sa gloire dans le camp où ne vit qu’un seul homme et où un tableau à sa gloire s’efface peu à peu sans que l’on sache pourquoi. Retour sur le passé pour Staline qui à l’époque avait conclu une alliance démoniaque avec un autre prisonnier pour s’échapper. Et fera le choix de préférer le pouvoir à un amour immortel en trahissant ses amis qui vont, à leur tour, le piéger.
Un scénario à la Jean Dufaux, mélange subtil de fantastique, de sentiments, de passion, de psychologie humaine. Dufaux intrigue, amène le lecteur dans des impasses pour mieux le relancer sur une nouvelle piste et faire éclater le suspense. Adroit Jean Dufaux dont le texte a été mis en valeur par le dessin de Régis Penet, réaliste, sobre et précis, aux ombres délicates. Staline reste un monstre sanguinaire auquel Dufaux ajoute une face encore plus étrange et noire, bien sûr.
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