La Colonne arrive au bout de sa course folle. Point de chute le Tchad et un officier qui se prend pour l’homme qui voulait être roi. Nicolas Dumontheuil et Christophe Dabitch bouclent la boucle avec talent et réalisme. L’album est prévu pour parution fin août chez Futuropolis. A relire la chronique du tome 1.
Baïonnette au canon, le capitaine Boulet trace sa route et celle de son expédition coloniale à coups de sabre. Au point que l’un de ses lieutenants refuse de continuer le massacre. Boulet le renvoie et flanqué de son ami Lemoine devenu aussi givré que lui il poursuit sa quête sanglante. A ses trousses l’armée française, qui en a vu d’autres mais considère que la coupe est pleine, a envoyé un capitaine et une autre colonne. Il faut arrêter les dégâts que le colonel n’arrive plus à qualifier. Des cadavres à la pelle. Il va dans le dur Boulet, décapite, trucide, la grande zigouille au nom de la France et de ses ambitions.
Il anéantit aussi les Amazones et leur reine un peu sorcière. Comme dans la colonne il y a un esprit chagrin le sort de Boulet est scellé. En prime les Sénégalais, soldats supplétifs, dont fait partie Souley témoin impassible ne veulent plus suivre le capitaine quand il décide de poursuivre la mission à son propre compte avec au passage un contact avec les Anglais. Il y a de la rumba dans l’air.
Toujours un dessin passionnant, éclairé et coloré, expressif que celui de Dumontheuil. Dabitch continue son récit, celui d’un voyage sans retour dont personne ne peut sortit indemne en cette fin de XIXe siècle qui annonce sans le vouloir les massacres futurs.
La Colonne, Tome 2, Exterminez-moi toutes ces brutes, Futuropolis, 17 €
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