On ne peut pas ne pas l’aimer. Odieuse, sans scrupules, moche, méchante même, Sœur Marie-Thérèse (des Batignolles) est une synthèse. Maëster avait sûrement absorbé de drôles de substances quand il lui a donné vie. Car en plus elle a de la santé la bougresse. La preuve elle revient tout en couleur, le rose aux joues, pour nous faire revivre ses aventures mouvementées et amorales dans le tome 2, Heureux les imbéciles. On se rassure, il ne parle pas de ses lecteurs, Maëster.
François-Xavier aime flinguer les pigeons. D’accord, il lui manque quelques neurones mais pas de quoi perturber Sœur Marie-Thérèse. Même si le gai luron fracasse le vitrail de Jésus et que la bonne sœur propose une version pas très clean du sauveur. Elle aime aussi le gros rouge surtout si il lui fait remonter son taux d’hémoglobine. En prime elle aurait un fils caché la donzelle. On ne plus faire confiance à personne si les petites sœurs des pauvres font leur révolution culturelle.
Et tout à l’avenant. Maëster sera excommunié bien sûr mais trop tard le bien est fait. On a rit, gloussé, le rouge au front devant les dérapages de Marie-Thérèse. On les connait presque par cœur mais cela fait du bien de les relire ces histoires courtes toutes en couleur aux titres exaltants, de Laver (mari à) à Là où le tas nasille. Il ne se calmera jamais Maëster. Tant mieux.
Sœur Marie-Thérèse, Tome 2, Heureux les imbéciles, Glénat, 13,90 €
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