Il est l’une des figures les plus mythiques mais aussi assez mal connu de notre Histoire. En gros pour une majorité, Charlemagne a inventé l’école, avait une barbe fleurie, un neveu qui jouait du cor à Ronceveau et France Gall l’a chanté à l’aube des années soixante. Sauf que c’est ce sacré Charlemagne qui a jeté les bases de l’Europe, conquérant et politique, à une époque où il était plus simple de se trucider pour une parcelle de gloire ou de terre. Dans cet album passé au crible de l’historienne Geneviève Bürher-Thierry et écrit par Clotilde Bruneau et Vincent Delmas, Charlemagne apparaît dans toute son authenticité comme tous les autres grands noms de la collection Ils ont fait l’Histoire de Glénat Fayard.
Il aurait pu se contenter de chasse et de plaisir. Fils de roi (Pépin le Bref) il le devient à son tour pour préserver l’unité du royaume toutefois partagé avec son frère. On est en 771 le frère de Charlemagne meurt. Il faut qu’il reprenne les rênes d’une famille qui est prête à trahir. Charlemagne réussit et envahit l’Espagne mais échoue. Il se passionne pour l’éducation avec l’aide de l’église catholique pour que le royaume des Francs rayonne en Europe. Cela ira de pair avec une évangélisation forcenée, des traités, des batailles, des conquêtes. Il luttera contre la corruption de ses seigneurs. Il est sacré empereur au Vatican en l’an 800, une date dont on se souvient tous.
A la fin de l’album un cahier historique permet de clairement voir l’effet Charlemagne. Impressionnant, des Pyrénées à la Saxe, la moitié de l’Italie, la Lombardie, la Bavière, de la Méditerranée à la Mer du Nord. Il améliorera l’administration et réussira aussi à transmettre à son fils un royaume uni. On retrouve tous ces éléments dans l’album dessiné avec recherche et minutie par Gwendal Lemercier. Plus qu’une légende ou un personnage de fantaisie, Charlemagne est le père de l’idée même de l’unité nationale française.
Ils ont fait l’Histoire, Charlemagne, Glénat Fayard, 14,50 €
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