Il y en avait sept dans le monde antique. Les Sept Merveilles du monde ont aujourd’hui disparues sauf une, la Pyramide de Khéops. Leur souvenir reste ancré dans la mémoire collective. Delcourt en a fait un thème de série en ajoutant à l’histoire de chaque monument une trame romanesque ou policière. C’est au tour des Jardins suspendus de Babylone d’être les héros de l’histoire.
En 585 avant Jésus Christ, Hesediel, un esclave Juif déporté après la destruction de Jérusalem devient jardinier de Nabuchodonosor qui règne sur Babylone et habite au sommet de la tour Bel. C’est un roi-dieu qui est certain qu’à l’origine le monde était un jardin. A Hesediel de construire des jardins féériques pour le roi. Il a appris son art auprès des égyptiens. Hesediel accepte et tombe amoureux d’une autre esclave, Henka, novice du temple. Nabuchodonosor va mettre au défit son jardinier de faire pousser une fleur inconnue dont il n’a qu’un exemplaire séchée. Hesediel doit partir avec un garde du corps qui le surveillera trouver des graines de cette fleur mystérieuse. Si il n’y parvient pas 99 hommes de son clan seront exécutés.
Histoire, quête mystique, révolte des esclaves, complot, les Jardins de Babylone sont prétexte à un aventure assez sombre et dramatique. Mais on découvre aussi que ces jardins étaient un hommage, un symbole de tolérance. C’est la version du scénario de Luca Blengino, séduisante et bien menée. Roberto Ali assure un dessin classique, très précis de cette fresque.
Les 7 Merveilles, Les Jardins de Babylone, Delcourt, 14,50 €
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