Un Quatre Couleurs, c’était un Bic en plastique ou un luxueux Waterman qui contenait quatre recharges billes de couleurs différentes. On passait de l’une à l’autre selon l’humeur ou les soulignés des cours suivis. C’est ce que vont faire les deux héros de cet album, Quatre couleurs, en échangeant leur identité dans les matières où ils sont les plus doués.
Une vie pour celle de l’autre, Grégoire et Pierre vont passer un pacte. Le père de Grégoire veut lui couper les vivres si il ne se met pas au travail pour réussir ses examens dont la géographie. Pierre, un peu faible en Histoire de l’Art, et Grégoire échangent leurs noms et leurs places dans l’amphi des matières où ils sont mauvais. Tout aurait pu marcher comme sur des roulettes si une fille n’avait pas la mauvaise idée de se suicider et si une autre, ex-copine de Grégoire n’intégrait pas le cours où il a pris un autre nom. Chloé a un compte à régler avec Grégoire qui l’a séduite et méprisée. En prime Grégoire est tombé amoureux de sa prof. Pierre est dans une panade lui aussi. On le prend pour Grégoire et sa nouvelle petite amie, Mathilde, ne le connaît que sous sa fausse identité.
Chacun aura sa couleur, fille ou garçon, dans ce drame au départ banal et sans conséquence. Très vite ni Grégoire, ni Pierre ne peuvent plus rien maîtriser. Les situations s’emballent sous les crayons de Blaise Guinin au dessin et scénario. Une bonne construction cadrée, ouverte vers le rebondissement et le polar noir, sur un dessin élancé qui repose sur des trames hachurées dans des couleurs différentes, bleu, noir, vert ou rouge.
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