C’est fait. Désormais on peut coter en bourse l’être humain. A condition qu’il soit doué et que son nom rapporte. Dans le tome 2 de HSE (Human stock exchange), Xavier Dorison (carte blanche Comédie du Livre 2014) et Thomas Allart au dessin continuent à tracer un destin en or à leur héros sans états d’âme, Felix Fox.
Fox est un commercial de talent. Il est comblé familialement et professionnellement. Sauf qu’il a besoin d’argent. Seule solution, prendre la place de Leblanc, son patron, en lui faisant un coup tordu pour qu’il perde sa valeur en bourse. Il fait acheter un maximum d’actions de Leblanc et fait revendre tout en bloc créant un sentiment de défiance pour son patron. Bingo, et c’est à lui que l’on propose le poste de Leblanc qui est viré. Mais c’est une médaille qui a des revers dont celui de licencier 30% du personnel de sa société et lui coller une crise conjugale sur les bras. Même si il emménage dans un château. Dérapage avec interdiction que sa femme soit enceinte histoire de ne pas faite flancher sa côte. Fox est piégé.
On monte en puissance dans ce tome 2. Finalement la valeur humaine est tout à fait exploitable sur les marchés. Ce sont les patrons du CAC 40 aux salaires énormes et aux parachutes dorés. Avec HSE on passe dans un autre monde où c’est le vendeur qui fait la différence, ou le génie à la Bill Gates qui, lui, devient bien une valeur cotée en bourse. Du beau travail mené de main de maître par Dorison pour cette fiction qui a de l’avenir et appuyé par le dessin réaliste de Allart.
Human stock exchange, Tome 2, Dargaud, 13,99 €
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