Jack Manini et Olivier Mangin continuent leur fresque à la fois historique et artistique dans les années vingt, de la Russie devenue soviétique à l’Allemagne républicaine de Weimar bientôt sous le joug fatal du nazisme. Leurs deux héros, Walter et Natalia, vont intégrer le Bauhaus, une école révolutionnaire où l’apprentissage de l’art est devenu un compagnonnage.
Parti en Allemagne à la suite du peintre Kandinski, Natalia et Walter sont acceptés au Bauhaus où l’on cherche la nouvelle construction de l’avenir. Sous la tutelle de maître Itten ils vont apprendre à vivre en communauté et toucher à la plus pure réalité de la création artistique mais il y a des contraintes pesantes au Bauhaus. Endoctriné Walter veut atteindre l’ultime étape de la purification. Architecture, peinture, le Bauhaus sera rapidement considéré par les nazis qui veulent accéder au pouvoir comme un lieu à détruire. Sans subvention le Bauhaus est condamné. Walter retourne aux USA et Natalia en Russie.
On apprend beaucoup et on découvre dans ce second tome, toujours aussi superbement dessiné par Olivier Mangin et bien écrit par Jack Manini. Qui sait ce qu’a été le Bauhaus ? Et le rôle qu’a joué cette institution ? Avec beaucoup de simplicité et un cahier en fin d’album qui replace le Bauhaus dans son contexte, ce tome 2 de La Guerre des amants apporte non seulement sa part de romanesque et d’aventure mais aussi sa part de pédagogie. On aime toujours autant Natalia mais en plus on finit l’album en ayant vraiment appris ce qu’était le Bauhaus.
La Guerre des Amants, Tome 2, Bleu Bauhaus, Glénat, 14,50 €
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