Elle a un côté du visage abimée. Hope est obsédée par la mode et la beauté. Sa co-locatrice , Chaz, est prête à tout pour réussir dans le même milieu. Enfin, troisième du groupe Faith veut devenir une star de la chanson et est serveuse dans un bar. Voila le casting de I Fucking love Paris, trois destins de femmes mis en scène dans un roman graphique surprenant par Maarten Vande Wiele, Peter Moerenhout et Erika Raven.
La mèche sur l’œil pour cacher ses cicatrices, Home débarque à Paris et devient assistante d’une prêtresse de la mode, Démonico. Elle va en baver mais être remarquée par un photographe. Chaz rabat les riches vieillards à la limite d’une prostitution de salon. Chaz donne de la voix. Hope sera prise au piège d’un monde qui ne fait pas de cadeaux et sans pitié, où le mensonge et la manipulation sont rois. Elle finit par se faire opérer et devient un top modèle. Amour, haine et passion, les filles vont passer par toutes les étapes. Showbiz et mode, il y a un prix à payer. La drogue s’en mêle. Le dérapage est incontrôlable et inévitable.
On plonge sans réserves dans ce récit certes assez convenu mais prenant, drôle et dur à la fois.. Le dessin est très années soixante, épuré, tel qu’on le découvrait justement dans des hebdos de mode. Une BD branchée qui aussi un petit air de Aggie ou de Lili, jeunes héroïnes féminines beaucoup plus sages que Hope ou Chaz.
I Fucking love Paris, Casterman, 18 €
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