Le Diable, le vrai, le grand fourchu aimerait bien revenir sur Terre si on lui en ouvre la porte. Une jeune femme sans qu’elle le sache peut empêcher ce drame. Orféa est un thriller fantastique et bien sûr diabolique qui raconte l’éternel combat entre le bien et le mal. Mais qui va gagner le gros lot ? Cortegianni conduit à grande vitesse cette aventure en one-shot qui sent le souffre.
Orféa découvre à l’enterrement de son fiancé qui a abattu un politicien que son âme la supplie de l’aider. Surprise et pour cause, elle est plus tard agressée dans la rue par des loubards qui se transforment en démons. Un vieux monsieur, Sabato, devient devant elle le Baron samedi à l’épée de feu pour les fourchus. Il dévoile la vérité à Orféa. Elle est l’élue et doit aller en enfer faire le ménage pour éviter l’arrivée du Malin dans le monde des hommes. Devenue une proie, Sabato va la protéger avec l’aide d’amis et d’un policier de province convaincu de la réalité du danger et qui trempe ses balles dans l’eau bénite. Ses proches se transforment en tueurs à ses trousses. Orféa rejoint Valence où est la fameuse porte. Mais arrivera-t-elle à sauver le Monde ?
On y croit au moins pendant un temps à cette course éperdue. Sans la dévoiler, on dira que la fin est un peu rapide par rapport à l’enjeu et aux 150 pages de cet album très bien dessiné par Emanuele Barison qui a le coup de crayon qu’il faut pour cette ambiance à la fois réaliste, dans la lignée des comics, et fantastique exubérant. Haletant quand même.
Orféa, Le dernier cercle de l’enfer, Dargaud, 17,95 €
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