Deux jumeaux qui vont avoir des destins différents mais dont les routes se recroiseront, c’est la base du scénario de Francis Carin pour le premier volet des Ennemis de sang. Omer et Oscar sont les fils d’un couple de riches industriels de Flandre à la fin du XIXe siècle en pleine révolution industrielle. Omer est enlevé par une femme qui vient de perdre son enfant.
Frans et Maria perdent leur bébé. Maria va voler Omer l’un des jumeaux de ses voisins et déménage avec son mari pour ne pas être inquiétée. En juin 1914, Omer raconte à un ami de rencontre sa vie auprès d’un père devenu mineur de fond et qui se fait passer pour un Hollandais. Oscar, son frère, est devenu un enfant gâté, pas vraiment doué. Frans est soumis à un chantage qui tourne mal et Omer est reconnu par son vrai père grâce à une médaille qu’il porte. Omer retrouve sa vraie famille et la haine de son frère. Omer s’enfuit de chez lui à la veille de la déclaration de guerre.
Un drame social dont le scénario est un peu tiré par les cheveux. Un enfant enlevé bébé à qui on laisse son prénom, une médaille carte d’identité, une mine où travaille le père adoptif et dont le père authentique est le patron, cela fait beaucoup. L’ensemble se tient mais on n’a pas de surprise majeure à la lecture. Le dessin de David Caryn associé à Francis Carin assure le côté réaliste de l’aventure qui va dans le tome 2 ouvrir ses portes à la Grande Guerre. C’est de saison.
Ennemis de Sang, Tome 1, Les Moissons Funestes, Glénat, 13 €
Bonjour,
Permettez-moi de me présenter: je suis l’auteur d’Ennemis de Sang.
Je lis avec attention et intérêt toutes les critiques émises au sujet de mon histoire.
La vôtre m’a interpellé: vous parlez de la médaille « carte d’identité »: il n’y a pas le nom de famille gravé. Seul les parents auraient pu savoir. C’est le destin qui a fait que les vrais parents retrouvent leur fils volé.
Il a 6 mois quand il a été enlevé et est déjà habitué à son prénom, assez répandu à l’époque.
Son père biologique devient actionnaire majoritaire du charbonnage 10 ans plus tard. C’est le destin. Coïncidence plausible. Cela arrive couramment. Le monde est petit! (phrase entendue maintes fois).
Quant à la surprise que vous ne retrouvez pas dans mon récit, mes trois principes fondamentaux que j’essaie d’appliquer quand j’écris sont: 1) la lisibilité, 2) la surprise et 3) le conflit.
Pour la surprise, mon récit en est truffé. On ne s’attend pas à ce qui va arriver quand on tourne les pages. Enfin, c’est mon avis et je respecte évidemment ceux des autres!
Très cordialement,
Francis Carin