En éditant Frontline Combat, Akiléos permet aux nouvelles générations de lecteurs de découvrir ces récits courts qui ont fait dans les années cinquante le succès d’EC Comics aux USA. Histoires de guerre pour adultes, Frontline Combat s’attirera par son pacifisme les foudres de la censure américaine. Frontline Combat T2 est sélectionné pour le Prix du Patrimoine 2014 à Angoulême.
De la guerre de Sécession à celle de Corée en passant par Waterloo, Frontline Combat aborde tous les conflits, contemporains ou anciens. Il n’y a pas de méchants ou de gentils mais que des hommes qui souffrent et souvent meurent sans vraiment savoir pourquoi. C’est ce qui a dérangé la bonne conscience des comités qui surveillaient la presse à l’époque. On peut mourir, certes, mais sans se plaindre et en chantant l’hymne US. Cela aboutira à la création d’un strict manuel de bonne conduite auquel devront se plier désormais tous les comics.
Les plus grands auteurs ont signé dans Frontline Combat dont Akiléos a édité l’intégrale en deux volumes. On peut citer Harvey Kurtzman pour les textes, John Severin, George Evans, Jack Davis, Alex Toth au dessin. Si l’aviation est souvent le thème de ces histoires courtes, aucune catégorie n’échappe aux scénaristes. Frontline Combat est aux comics ce que MASH ou Catch 22 seront aux films de guerre. On souffre et on a peur que l’on soit Blanc, Noir ou Sioux.
L’influence de Frontline Combat est évidente dans la BD européenne quand on lit Pratt dans Les Scorpions du désert, Micheluzzi ou Charlie’s war. L’utilisation du noir et blanc accentue le côté dramatique et implacable de la guerre. 32 récits au total paraîtront sous ce titre et restent inégalés dans leur genre.
Frontline Combat, Tome 2, Éditions Akiléos, 26 €
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