Black Op reprend du service. Desberg, grand maître en espionnage contemporain et historien très au fait des coups tordus US, nous amène au début des années soixante-dix, avant le choc pétrolier décidé par l’OPEP, auquel personne ne croyait et qui a mis à mal les économies des pays occidentaux.
En 1973 l’Iran est sous le contrôle du Shah et de la CIA par gouvernement interposé. Un couple au passé chargé, agents actions de la CIA, débarque à Téhéran. Janine est une superbe jeune femme qui n’a pas hésité à tuer un agent du FBI sur ordre de ses patrons alors que la CIA qui n’est pas censée agir sur le territoire américain. Kathren, le mari fictif, a fait ses armes au Vietnam et a vu l’horreur de près. Il sont près à tout pour savoir ce qu’il va se passer dans les pays arabes et les décisions prises sur le prix du pétrole dont dépend leur pays. La production de l’or noir aux USA décline. Embargo, prix à la hausse, à eux de trouver. Un ancien agent du Mossad israélien va jouer les troubles fêtes mais personne ne le croit. Janine et Kathren multiplie les contacts sous leur fausse identité mais ils sont soumis à une pression de plus en plus grande car ils approchent de la vérité.
Toujours un ton nerveux, clair et surtout parfaitement documenté, Stephen Desberg (IRS, Tosca, H.ELL, John Tiffany) relance sa série. Ceux qui n’ont pas connu ces années soixante-dix vont découvrir finalement ce qui pourrait très bien arriver de nouveau, la queue aux pompes d’essence, des restrictions et une économie déjà affaiblie en déroute. On saura tout dans le tome suivant qui clôturera le début de cette nouvelle saison (Desberg aime les séries TV) de Black Op. Hugues Labiano a un dessin toujours aussi efficace, de plus en plus assis et persuasif.
Black Op, Saison 2, Tome 7, Dargaud, 13,99 €
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