On prend les héros de Seuls, on y ajoute une nouvelle forme de pandémie post-apocalyptique, quelques monstres urbains ou maritimes, un scénario de Stéphane Betbeder et un dessin de Djief qui avait signé ensemble de très bonnes Liaisons Dangereuses. On a donc une nouvelle série jeunesse qui a pour cadre un New York aux brumes fatales. Survie par tous les moyens avec en priorité trouver de quoi se nourrir corps ou esprit. Bien ficelé encore qu’il faille un peu être attentif aux pistes, au pourquoi et au comment des aventures de cette poignée de jeunes liés, mais c’était prévisible, pour le meilleur qui va être écrasé par le pire.
Minus est un petit garçon aux yeux rouges et aux curieux pouvoirs. Vanille sa sœur le protège comme elle peut et abrite leur mère qui est perdue dans son monde. La Crado et Chief sont prêts à tout pour récupérer de la nourriture même à dévaliser d’autres gamins. Dans la ville errent des zombies, des adultes transformés en monstres avides par une brume inconnue. La Taupe, lui, pique des bouquins à un vieux survivant qui le fait prisonnier et passe un marché : des livres contre un mois de repas à domicile. Ce qui met en rage Testo, son frère, un autre jeune survivant à gros bras. Minus peut avoir des colères dangereuses si on le contrarie quitte à faire prendre des risques à sa sœur.
Un être marin style centaure à tentacules règne sur Manhattan et tout ce petit monde finit par se rencontrer pour lutter ensemble. Il y a des caractères bien trempés, des cas d’espèces mais surtout Minus avec ses super pouvoirs. Ambiance glauque, pas d’armes disponible, ce premier tome met en place l’histoire. Les gamins sont mieux sans adultes mais pas tous. Une nouvelle menace approche. Djief a fait évoluer son dessin plus pertinent pour un album jeunesse. On est pris au final par cet album de 72 pages au fond classique mais efficace. On veut tout savoir.
Créatures, Tome 1, La ville qui ne dort jamais, Dupuis, 12,50 €
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