Ce n’était pas un génie, ni un homme à forte personnalité. Charles IX, Charly 9 pour Jean Teulé dont le roman est adapté par Richard Guérineau, restera dans l’Histoire pour avoir accepté et validé le massacre de la Saint-Barthélemy.
Les catholiques allaient se faire un plaisir d’égorger des dizaines de milliers de protestants pour que Rome et l’église soient débarrassées d’une force de plus en plus importante de contestataires. Charles a 22 ans et fait plaisir à sa maman, Catherine de Médicis, le 24 août 1572.
Il est un brin jobard Charly 9, complètement sous la coupe de la Médicis et haï par son frère. Alors il essayera bien de se chercher des excuses mais il signe la mort des protestants dont quelques grands noms de la noblesse française, sauf un, le futur Henri IV (voir le film la Reine Margot). A 22 ans le massacre lui fait claquer un fusible. Il ne s’en remettra jamais lui qui est déjà un esprit faible.
Jean Teulé avait adopté dans son roman un ton et un vocabulaire très actuel. Guérineau a apporté son propre talent et visions au roman qui fourmille de détails plus dramatiques, tragiques, fous, les uns que les autres. On fini presque par le plaindre Charly 9. Il aurait pu flanquer un sacré coup de torchon dans son entourage, la France ne s’en serait pas portée plus mal. L’adaptation est picaresque, rouge sang comme la fin de ce Charly 9 dont la vie était devenue un enfer. Teulé avec Je, François Villon ou Le Montespan, Le Magasin des Suicides est un touche-à-tout éclairé et génial qui s’est complètement épanoui en littérature.
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