Éternel voyageur ce cher Alix. Tout juste rentré de Suisse sur un synopsis hérité de son créateur Jacques Martin, il va repartir chez les Sarmates dans les steppes de l’Oural histoire de conclure une alliance pour sécuriser les frontières de Rome. David B. est au scénario de ce Dieu sans nom, titre édifiant de l’épisode dessiné par Giorgio Albertini qui avaient déjà signé Veni, vidi, vici. Un Alix classico-classique avec un Enak tête à claques et une géante, Personne, qui finit par un brin peser sur l’histoire car un brin déconnectée du contexte. Mais hormis ce détail (de poids), le reste de la balade se suit malgré aussi quelques petites lourdeurs locales.
César se verrait bien roi de Rome ce qui n’est pas pour plaire au Romains, ni non plus qu’il ait ramené Cléopâtre dans sa galère avec son rejeton. César a envoyé Alix chez les Sarmates au nord du Caucase. Que de la steppe et un peuple barbare qui ne fait pas dans la douceur de vivre. Avec une escorte commandée par Sumo, Alix part en ambassade flanqué d’Enak chez le roi Eunones qui a des femmes combattantes à ses côtés. Les Sarmates ont tout intérêt à être en paix avec Rome. Alix, en toge, désoriente le roi et son bon peuple. Alix veut une alliance pour contrer les Daces et les Parthes mais le roi ne commande pas à toutes les tribus dont les Aorses qui dévorent leurs prisonniers. Enak s’indigne du trouble qu’Erik ressent pour la farouche mais belle Amagé.
Les péripéties vont être nombreuses dans des paysages sauvages. Des scènes violentes, déroutantes mais toujours basées sur une vraie rigueur historique. On retrouvera donc Personne, géante déroutante avec des Androphages amateurs de chair fraiche. Ensuite on se perd un peu dans une chasse au cheval géant pour la dame. Le dessin est par contre parfait. On flanquerait bien des baffes à Enak. Mais le tout se laisse lire.
Alix, Tome 39, Le Dieu sans nom, Casterman, 11,95 €
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