Tout a une fin, même l’exceptionnelle saga de la belle Rani, ex-marquise condamnée en France qui a choisi de s’exiler ver les comptoirs des côtes de l’Inde au XVIIIe siècle. Devenu femme de marajah, prise entre des feux amoureux et politiques, Rani va faire ses choix. Et le cycle se conclure dans ce tome 8 sous la double signature de Van Hamme le créateur et Alcante au scénario, le tout sur le dessin de Vallès pour lequel on a toujours autant d’admiration, un trait réaliste mais sensuel. Rani a plus d’un tour sous son sari. Femme de tête et de cœur, qui va l’emporter ?
Les Anglais vireraient bien les Français de leurs comptoirs indiens. Louis XV veut pourtant reprendre l’initiative. Mais le petit état du Sandrapur dont Rani est la favorite du marajah peut jouer les arbitres. Sauf que le rajah sait que Rani est la maîtresse du colonel anglais Walker et il décide, sans la répudier, de l’écarter du pouvoir. Charles pour la France vient demander que le rajah fournissent des troupes afin d’affronter les Anglais. Rani constate le retour du premier ministre à la demande du Rajah. Elle se rapproche de Babur le fils héritier. Mais son demi-frère Philippe enlève l’enfant et demande une rançon. Rani va tout faire pour faire échouer cette trahison.
Sprint final, action, grande bataille, on élague les personnages et les destins se tendent. Comment la belle Rani va-t-elle tirer son joli corps du jeu face à ceux, nombreux, qui veulent sa perte ? On règle les comptes, on remet les pendules à l’heure mais il y aura aussi le petit coup de pouce des scénaristes dont on ne dira rien. On va la regretter Rani, pour son charme, sa volonté, sa beauté que Vallès a su à la fois protéger et faire évoluer. De grandes scènes épiques se mélangent à d’autres souvent plus intimistes. Rani avait un vrai charisme qui surprenait sans cesse, femme fière et courageuse.
Rani, Tome 8, Marquise, Le Lombard, 14,45 €
Une bonne série historique classique dont j’ai relu l’ensemble à l’occasion de la sortie du 8ème volume.
Le dessin de Vallès est excellent et même si le scénario de Van Hamme est parfois facile, on passe un bon moment de lecture.