C’est de moins en moins calme au Vukland où se joue l’avenir de cet archipel imaginaire situé au large du Groenland. Il y a les Kiviks, un peuple autochtone indépendantiste qui ne veut pas se laisser déposséder de sa culture par le régime en place Vulko. Le détonateur a été un barrage imaginé par le pouvoir sur des terres kiviks. Run, héros du récit et Jo sont liés par une pierre magique. Dans ce tome 4 de No War, ce sont eux qui vont de découvertes en révélations. Anthony Pastor mène son récit en amplifiant la violence et le débat politique souligné par un trait réaliste, noir et brutal.
Rafles et arrestation s’amplifient. Des bandes de punk terrorisent les habitants. Run et Jo se retrouvent et ont constaté qu’ensemble leur état de santé s’améliore. Run a lui le journal de son frère Luka. Mais un patrouille de police les intercepte. L’ancien chef de la sécurité interroge Kurt qui aurait tué l’ingénieur Ragnar pour lui prendre ses pierres. Mais qui serait lui même la cible de Bakran le nouveau chef de la police. Valka la mère de Run rejoint Oruk, son oncle qui va aller les attendre dans la grotte des esprits pour leur faire des révélations.
Pastor ne néglige aucun détail, alourdit volontairement l’intrigue, la rend de plus en plus complexe avec le risque d’un décrochage possible. Les rapports de force sont multiples, s’imbriquent ou pas. Tout ceci devient difficile à suivre. On y ajoute la part fantastique au politique. Il reste deux albums pour conclure. C’est osé.
No War, Tome 4, Casterman, 15 €
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