Une paix instable entre peuples disparates, un meurtre de dignitaire, deux enquêtes en parallèle qui finiront par se croiser, Le Serment de l’acier est un diptyque qui a pour cadre un monde à la fois moyenâgeux modernisé et fantasy. Avec revendiqué par le scénariste Gwenaël des références à la série Le Trône de fer, il a voulu montrer un pays après une guerre civile fictive où il y a encore des comptes à régler. De l’action mais aussi une part très sociologique voire politique, Elisa Ferrari touche avec son dessin très pertinent, travaillé et sensuel l’imaginaire du lecteur tout en déclinant un cadre parfait pour l’histoire.
A Torrède, capitale des provinces Onarques, un archer tue Gassan Queyrel membre du haut-conseil. Estèla, auxiliaire de la Garde est chargée de l’enquête. D’après elle, les flèches ont été fabriquées par les Sylvestres, un peuple qui s’est battu pendant la guerre civile avec les Onarques, les Romanis contre les Lithis et les Aquilins. Sur le lac, une jeune femme se prépare à débarquer pour rejoindre une caravane Romani. Ordane l’ancienne va accueillir Aelis Mendigal envoyée de Torrède par les autorités onarques pour retrouver un scribe disparu. Vuk va la guider. A Torrède, Estèla reconstitue le meurtre et découvre des indices troublants qui impliquent encore plus un possible coupable sylvestre.
Le Vaste Pays risque bien de retomber dans une guerre fratricide comme il a déjà connu. Qui manipule qui et pourquoi ? Quels liens entre l’assassinat et le scribe perdu ? Qui sont ces gueux d’une cour des Miracles dirigée par Salamandre ? Un premier tome qui va plus loin qu’une simple mise en place et dévoile déjà une partie de l’intrigue sur fond de combats et de coups tordus. Et de vengeances entre peuples. Toujours d’actualité.
Le Serment de l’Acier, Tome 1, Une gloire fantôme, Drakoo Éditions, 14,50 €
Elisa Ferrari ®
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