Comme quoi il faut parfois attendre avant d’avoir la petite étincelle, celle qui va vous permettre de mieux comprendre pourquoi Homicide a une force évocatrice aussi forte, aussi naturelle. Qui a lu les polars d’Ed McBain, ses chroniques du commissariat du 87e district ? N’hésitez pas, ce sont de vrais chefs-d’œuvre avec des héros, Carella, Meyer Meyer, Kling, pétris d’humanité et d’authenticité. Avec Homicide, et en particulier ce tome 4, on est dans la même veine mais en plus hard. Des flics et des affaires dans lesquelles ils s’impliquent, mettent leur destin de flic en jeu. Rien de spectaculaire, la routine, l’enquête, mais aussi la politique, l’avancement, c’est ce que montre David Simon et son adaptation par Philippe Squarzoni. Du solide, sans fleurs ni couronnes.
La vie au quotidien, les horaires, les tours de garde, les autopsies, les rapports plus moins bons entre flics, du besogneux loin du héros à la Clint Eastwood, Smith, Wesson and me. Il y a la vraie vie de policier dans Homicide, du cousu main sur des images sobres, pleines. Beaucoup plus amer et désespéré que McBain où l’amitié joue un rôle. Une immersion en eaux profondes, noires et glauques. Un documentaire implacable.
Homicide, Une année dans les rues de Baltimore, Tome 4, 2 avril – 22 juillet 1988, Delcourt, 17,95 €
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