C’est une série qui vient s’appuyer sur les 10 ans d’Urban Comics. Batman Chronicles est la pépite définitive et inédite des aventures du héros mythique aux facettes tourmentées. En 1986-1987 Batman prend un virage flagrant, durcit ses actions et les Chroniques parlent évidemment de ses exploits mais aussi de ceux de ses ennemis. Les épisodes sont doublés de commentaires, des réactions de lecteurs. Frank Miller, David Mazzuccheli, Allan Moore et toute une palette des meilleurs scénaristes, dessinateurs supervisés pare Denny O’Neril qui donne te ton, on est dans une autre dimension qui vaut le détour que l’on soit ou pas amateur de comics.
Batman a un copieur qui porte le même masque que lui mais n’hésite pas à tuer les méchants. A Gotham City on ne sait plus où on en est. Batman un tueur ? Le commissaire Gordon ne peut le croire. Chez les Wayne le jeune Jason, Alfred le majordome et Bruce Wayne s’interrogent. Alfred va s’apercevoir que quelqu’un a loué tous les costumes de Batman de Gotham City. Mais qui ? Et quand un malfrat qui devait témoigner dans un procès est tué par Batman la coupe est pleine. Double Face est revenu, le Joker est mort ? Wayne doit affronter Vicki devenue rédactrice en chef de son magazine. Rt le copieur est toujours là et en plus il vole la Batmobile.
Dick Tracy et Batman, des héros décalés, dans les Chroniques on est surpris par la noirceur de l’univers, la violence qui scande les pages. On est très loin des origines et le film de Burton en remettra une couche. Gordon s’impose mais a une hiérarchie ambiguë. On continue à craindre les dérapages du Chevalier Noir. Robin va-t-il mourir ? Jason pourrait bien le remplacer. Gorbatchev fait de la figuration. Complètement atypiques ces Chroniques en 448 pages et donc séduisantes.
Batman Chronicles, Tome 1, 1987, Urban Comics, 35 €
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