Un mystère, la femme la plus peinte et par les plus grands noms, à ses pieds romanciers, personnalités, La Casati, marquise de son état, a été l’incontournable du début du siècle, le XXe à la fin des années quarante.
Qui s’en souvient aujourd’hui ? Honnêtement pas grand monde. Et pourtant avec ses yeux bordés d’un large trait noir elle aura D’Annunzio pour amant, Poiret sera subjugué. Riche, héritière d’une grande famille italienne elle mourra pauvre. Mais elle aura eu le temps de vivre sa vie, cheveux teints en orange ou vert déjà, suivie à Venise de son domestique tête rasé et tenant une panthère en laisse.
Pour raconter sa vie en images il fallait une autre italienne. Vanna Vinci l’a fait avec ce one-shot de 80 pages. Elle avait signé le très bon Aida à la croisée des chemins. Ses amis la raconte au fil des pages. Elle voulait être non pas aimée mais adorée. La première guerre mondiale était « un évènement ennuyeux » à ses yeux car désormais elle ne pouvait plus être la reine.
Elle redevint rapidement ensuite l’égérie des peintres. Capricieuse, dépensière, Elle vivra à Capri mais peu à peu, ruinée, elle perdra aussi la raison, se prendra pour la Vierge et voudra être exorcisée. Tout a une fin. Même pour l’incomparable Casati qui méritait bien d’être redécouverte. Un très bon dessin, riche et voluptueux, teinté de délire, comme La Casati.
La Casati, la muse égoïste, Dargaud, 16,45 €
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