Une belle histoire, tendre et émouvante, drôle aussi, racontée avec humour par Loïc Clément et Anne Montel au dessin. Les Jours sucrés, c’est une affaire d’héritage, certes matériel, mais surtout humain. Églantine revient dans son village parce que son père est mort et lui a légué sa boulangerie. Mais il y a un contentieux entre Églantine et son paternel qui les aurait chassées, elle et sa mère. Comme le village est à l’abandon, Églantine va tout faire pour se débarrasser du local. A moins qu’elle découvre des secrets sur son enfance.
A 25 ans, quand on est graphiste reconnue dans une agence de pub à Paris, partir en Bretagne à Klervi signer un acte d’héritage chez le notaire au demeurant fort sympathique, ne demande qu’un rapide aller-retour. Mais quand le hasard s’en mêle, qu’on retrouve une vieille chouette de tante, un copain d’enfance devenu instituteur et un livre de recettes tendrement écrites par son papa boulanger, il y a de quoi jouer les prolongations. Et de là à se dire qu’on pourrait bien retaper la boulangerie et sa lancer avec la tata dans la baguette et le choux à la crème, il n’y a qu’un pas. Même si en arrière plan reste le souvenir à régler du père qui était en fait une bonne pâte. Normal.
Cela fait du bien de lire, d’une traite, cette jolie romance avec personnages attachants, pas compliqués et qui donne envie de monter un salon de thé. On oublie La Femme du boulanger, encore que, il y a un petit air. Ah Pomponnette, les chats qui parlent. Loïc Clément a su apporter fantaisie et charme aux aventures d’Églantine Larticho. Des dialogues vifs et bien écrits sur un dessin simple et spontané d’Anne Montel. Un petit (ou grand) délice.
Les Jours sucrés, Dargaud, 19,99 €
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