Deux petits tours sympathiques que proposent les éditions Paquet, avec en prime une jolie dose de nostalgie qui sent bon les années cinquante. Première étape marseillaise avec Trafic sur la grande bleue, une enquête sur le trafic de cigarettes bien avant que l’Europe n’existe et ouvre les frontières. Second volet celui consacré à la Nationale 7 si chère à Charles Trenet avec un parcours fléché sur la route des vacances et son histoire.

Dans Trafic sur la grande bleue, Jacques Gipar reprend du service. Piratage en Méditerranée, un cargo chargé de cigarettes est piraté. Gipar descend à Marseille où les cadavres s’accumulent et prend au passage deux auto-stoppeurs pas vraiment nets qui ont des soucis. Gipar va leur tirer les vers du nez et découvrir que les cigarettes américaines, les blondes, s’exportent bien de Tanger à Marseille. Le journaliste a mis le nez dans une sale affaire avec sa copine Odette et son confrère Petit Breton. Des voitures aux carrosseries rutilantes, de la Vedette à la Simca ou la Quatre chevaux, Thierry Dubois et Jean-Luc Delvaux ont reconstitué à merveille les décors d’un Marseille qui a tant changé. On est dans du polar bien typé de l’époque au petit air de Gil Jourdan comme d’habitude ce qui est un compliment.

Une aventure de Jacques Gipar, Tome 5, Trafic sur la grande bleue, Paquet, 13,50 €

Avec La Nationale 7 en autorama, c’est encore Thierry Dubois qui persiste et signe après un premier album sur la nationale mythique. Il scande les grandes étapes qui, de Paris par Lyon et Avignon, amenaient touristes et poids-lourds jusqu’à la côte d’Azur. Il fallait de la patience sur des routes à deux voies, dans les traversées des villes au volant de toutes ces voitures que l’on retrouve au fil des pages. Alfa, DS, 203, Panhard, 11 CV, R8, on en passe et de très belles qui roulent pour notre plaisir à Valence, Vienne ou Mâcon. C’est un joli flash-back très instructif que propose Thierry Dubois sur fond de ligne claire.